dimanche 10 mars 2013

Rencontre du 17 mars 2013

Deux exposés pour cette journée :

  • à 10 h, "Introduction à l'étude de l'architecture des plantes" par Maryse TORT, Bernard BELIN et Robert PORTAL
  • à 14 h, "Découverte des Colchiques" par Alain FRIDLENDER, maitre de conférences à l'Université de Provence Aix-Marseille.

Cette rencontre aura lieu centre Pierre Cardinal au Puy en Velay (salle 23).

Merci de bien vouloir confirmer votre présence par mail à digitalisasbot@laposte.net

Présentation de l'architecture des plantes

La notion d'architecture a été proposée dans les années 1970-80 pour les arbres des forêts tropicales par Hallé (l'un des concepteurs du célèbre radeau des cimes) et Oldeman (Botaniste allemand). Ces chercheurs ont décrit des « modèles » caractérisés, chacun par leur forme et leurs modalités de construction. Ces modèles ont acquis, depuis, une valeur planétaire : par exemple, l'un peut être appliqué au Palmier dattier, un autre au Lilas, un autre encore au Pin sylvestre ou au Chêne et un autre au Tilleul…
         La question abordée aujourd'hui est de savoir si ces modèles sont applicables aux herbes vivaces qui représentent environ les 2/3 de notre flore. A l'instar des arbres de climat tempéré, ces dernières sont pluriannuelles et passent au travers de 4 saisons, affrontant ainsi en une année, des conditions de température, précipitations et photopériode bien différentes. Les réponses sont assez surprenantes…

                La première idée générale est que nous ne voyons, le plus souvent, de ces plantes, qu'une seule partie : celle qui émerge, verdoyante et fleurie à la lumière. Mais, de plus, au sein du sol, outre les racines, nombre d'entre elles possèdent des axes qui sont des tiges souterraines.  Celles-ci  peuvent  être  très  longues  et souvent multiples (Chiendent, Liseron…"), parfois hypertrophiées par des réserves (Sceau de Salomon, Arum…) ou très courtes  et  portant  des  bases  de feuilles gorgées d'eau et de sucres (Jacinthe, Perce-neige…).

         La deuxième notion, encore plus surprenante, est que certaines plantes sont essentiellement souterraines : un bulbe de Tulipe, par exemple, est une plante entière (et non un organe !) qui passe au moins 9 mois sur 12, complètement enfouie !

         Enfin, les études menées actuellement par quelques Botanistes montrent que ces axes, souterrains ou au ras du sol, ont une organisation répondant à des règles bien précises… qui sont celles détectées sur les arbres tropicaux ! Ainsi, les modestes Plantains de prairies ou de bords de chemins sont construits comme le Palmier dattier, certaines Euphorbes comme le Magnolia, la Tanaisie et l'Avoine élevée comme les Bambous !

         Il reste à réfléchir aux grands problèmes biologiques sous-jacents à la miniaturisation des modèles architecturaux chez de nombreuses plantes vivaces en relation avec le rapprochement du sol et l'enfouissement.

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