- à 10 h, "Introduction à l'étude de l'architecture des plantes" par Maryse TORT, Bernard BELIN et Robert PORTAL
- à 14 h, "Découverte des Colchiques" par Alain FRIDLENDER, maitre de conférences à l'Université de Provence Aix-Marseille.
Cette rencontre aura lieu centre Pierre Cardinal au Puy en Velay (salle 23).
Merci de bien vouloir confirmer votre présence par mail à digitalisasbot@laposte.net
Présentation de l'architecture des plantes
La notion
d'architecture a été proposée dans les années 1970-80 pour les arbres des
forêts tropicales par Hallé (l'un des concepteurs du célèbre radeau des
cimes) et Oldeman (Botaniste allemand). Ces chercheurs ont décrit des
« modèles » caractérisés, chacun par leur forme et leurs modalités de
construction. Ces modèles ont acquis, depuis, une valeur planétaire : par
exemple, l'un peut être appliqué au Palmier dattier, un autre au Lilas, un
autre encore au Pin sylvestre ou au Chêne et un autre au Tilleul…
La question abordée aujourd'hui est de
savoir si ces modèles sont applicables aux herbes vivaces qui représentent
environ les 2/3 de notre flore. A l'instar des arbres de climat tempéré, ces
dernières sont pluriannuelles et passent au travers de 4 saisons, affrontant
ainsi en une année, des conditions de température, précipitations et
photopériode bien différentes. Les réponses sont assez surprenantes…
La
première idée générale est que nous ne voyons, le plus souvent, de ces plantes,
qu'une seule partie : celle qui émerge, verdoyante et fleurie à la lumière.
Mais, de plus, au sein du sol, outre les racines, nombre d'entre elles
possèdent des axes qui sont des tiges souterraines. Celles-ci
peuvent être très
longues et souvent multiples (Chiendent,
Liseron…"),
parfois hypertrophiées par des réserves (Sceau de Salomon, Arum…) ou très
courtes et portant
des bases de feuilles gorgées d'eau et de sucres
(Jacinthe, Perce-neige…).
La deuxième notion, encore plus
surprenante, est que certaines plantes sont essentiellement souterraines :
un bulbe de Tulipe, par exemple, est une plante entière (et non un organe !)
qui passe au moins 9 mois sur 12, complètement enfouie !
Enfin, les études menées actuellement
par quelques Botanistes montrent que ces axes, souterrains ou au ras du sol,
ont une organisation répondant à des règles bien précises… qui sont celles
détectées sur les arbres tropicaux ! Ainsi, les modestes Plantains de
prairies ou de bords de chemins sont construits comme le Palmier dattier,
certaines Euphorbes comme le Magnolia, la Tanaisie et l'Avoine élevée comme les
Bambous !
Il reste à réfléchir aux grands
problèmes biologiques sous-jacents à la miniaturisation des modèles
architecturaux chez de nombreuses plantes vivaces en relation avec le
rapprochement du sol et l'enfouissement.
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